Curé des paroisses de Draché, Maillé et la Celle-Saint-Avant à partir de 1930, l’abbé Henri Péan fut, sous l’occupation, l’âme de la résistance dans le sud de la Touraine.
Dès sa libération des camps de prisonniers de guerre dans les dernières semaines de 1940, il s’employa à faire franchir la ligne de démarcation à plus de 2000 fugitifs dont de nombreux juifs et aviateurs alliés. Au fil des mois, il forma également un réseau de renseignement et d’action. A sa tête, il organisa des parachutages, transmit des informations capitales à Londres, fabriqua de faux papiers…
Arrêté par la Gestapo, il est mort sous la torture.
De l’avis unanime, l’abbé Péan a fait preuve pendant ces années noires d’une abnégation totale et d’un réel mépris du danger, au service de tous ceux qui, comme lui, luttaient contre l’occupant. Après la guerre, de nombreuses récompenses lui furent décernées à titre posthume, notamment par les États-Unis.
- Jean-Gilles Dutarde, L’Abbé Henri Péan