Musée de la Résistance et de la Déportation du Cher
Le Devoir de Mémoire, Le droit à l’Histoire.
Issu de la réunion de deux musées associatifs du Cher, le Musée de la Résistance et de la Déportation du Cher modernise et complète les expositions par un projet pédagogique.
Ouvert en 2010 et en pleine expansion, ce centre supervisé par le Conseil Général (les Archives Départementales sont à l’initiative de ce musée) du Cher veut assurer la transmission de la mémoire résistante et soutenir la recherche historique.
www.resistance-deportation18.fr – 02 48 55 82 60
MUSEE DE LA RESISTANCE ET DE LA DEPORTATION DU CHER
L’origine du Musée : Un musée d’Histoire et de mémoire
Durant les années d’Occupation, le département du Cher a vécu au rythme de la ligne de démarcation et de la Résistance.
Ce passé, il était indispensable d’en retracer l’histoire dans un lieu unique, pour que les générations d’aujourd’hui et de demain se l’approprient.
Le nouveau musée réunit les collections des deux anciens musées existants sur ce thème dans le Cher : celui de Fussy et celui de Bourges. Présents dans l’association des amis du musée de la Résistance et de la Déportation du Cher, les fondateurs des précédents musées ont participé à la création de la nouvelle structure et participent à son animation notamment au sein du Comité d’orientation du musée.
Le nouveau musée est également membre du réseau du Musée de la Résistance nationale de Champigny-sur-Marne, dont le conservateur assure le contrôle scientifique d’une partie des collections. Ce dernier est la tête de réseau de plusieurs musées de la Résistance dont les collections sont contrôlées par la Direction des Musées de France. Ce réseau permet donc non seulement d’assurer la reconnaissance scientifique de l’exposition permanente, mais aussi la notoriété associée sur l’ensemble du territoire national ainsi qu’auprès du réseau des sites d’archives départementales.
Le lien avec les Archives départementales du Cher constitue d’ailleurs l’aspect le plus original de cette nouvelle structure. C’est la première fois qu’un musée de cette nature est entièrement intégré à une direction des Archives départementales et du patrimoine.
Le fonctionnement du musée et des Archives est mutualisé au sein d’une seule structure, le musée a été construit au sein même de l’extension des Archives départementales. Largement ouvert au public, le musée appartient donc au Conseil général. Il vise à donner aussi aux Archives une ouverture plus forte vers l’extérieur et mettre à dispositions de chercheurs d’importantes ressources documentaires rassemblées sur un seul site.
Le musée permet non seulement l’accès à la connaissance et l’appropriation de ce pan de l’histoire mondiale, nationale et départementale, mais propose également au public d’approfondir sa réflexion sur les thématiques abordées à l’occasion de conférences, de projections ou d’expositions temporaires.
Conception du Musée
Le Conseil général, et en tout premier lieu son Président, a souhaité faire oeuvre de citoyenneté, promouvoir les idéaux de liberté et de démocratie, dénoncer les idéologies d’exclusion, les racismes et les fanatismes.
Le Musée développe une politique scientifique et culturelle résolument tournée vers la transmission de l’héritage de la Résistance, à travers les objets et les documents, témoins de son histoire.
La vocation du musée est d’expliquer ce que furent les années noires de l’Occupation et les différentes formes de résistance au niveau du département, non pas dans le but de développer un culte des héros et des morts, mais de fournir matière à réflexion à propos des idéaux de paix, de liberté et de citoyenneté.
Les collections témoignant de cette période se répartissent de façon équilibrée entre des objets originaux (uniformes, armes, radios, tickets de rationnement…), des documents d’archives (attestant par exemple des décisions politiques, condamnations, sabotages, actes de répression, dénonciations, etc.…) et des témoignages.
Le Musée de la Résistance et de la Déportation du Cher est conçu comme un musée d’histoire, même s’il reste un lieu de mémoire.
Les événements qui ont agité la France et l’Europe sont évoqués dans leur généralité.
Mais c’est surtout à partir des hommes et des épisodes qui composent l’histoire locale (particulièrement riche du fait que le département du Cher a été coupé en deux par la ligne de démarcation entre 1940 et 1942) que la Résistance et la Déportation sont abordées.
C’est pourquoi la matérialisation de la ligne de démarcation, épine dorsale de l’organisation du parcours, est l’élément structurant du parcours, la répartition des thèmes abordés rendant concrète l’idée d’un « devant » et d’un « derrière » la ligne et faisant du « passage » un moment clé de la visite.
La présence de la ligne de démarcation constitue également le lien entre l’histoire locale et celle plus globale de la Seconde Guerre Mondiale, permettant d’aborder, au travers de deux espaces latéraux, les sujets de la déportation, ou de la guerre hors de France.
Le parcours dans les collections est simple et logique, avec un parcours chrono-thématique décliné selon quatre étapes, dont l’articulation s’effectue sur le principe d’un cheminement.
La déclinaison des thèmes suit la ligne de démarcation, l’histoire des « passeurs », et la dimension humaine de cette frontière administrative s’étale d’un thème à l’autre.
Le parcours est aussi conçu pour contenir certaines mises en scène, qui peuvent aller de la mise en scène d’un objet ou d’un document à la mise en situation du visiteur.
La multiplicité des types de médiation (écrans, cartes interactives, bornes audio, projections vidéo, …) offre une grande diversité des moyens de médiation, pour tous les publics, même si l’écrit reprend ses droits régulièrement pour affiner et détailler.
L’éclairage scénographique, grâce à l’utilisation du concept de « lumière-matière », est mis à profit pour créer des univers de sensations et de perception et faciliter la visite et la communication des collections, sans toutefois recourir à des effets spectaculaires.
Des ambiances différentes, adaptées aux thèmes traités maintiennent l’intérêt du visiteur tout au long de son parcours, émotion et réflexion sont tour à tour sollicitées.
Le parcours est découpé en quatre temps :
ü un prélude vers la Seconde Guerre mondiale,
ü une salle portant sur « de l’Occupation à la Résistance »,
ü une salle portant sur les Résistances,
ü un quatrième espace fait le lien entre hier et aujourd’hui.
Des « à-côtés » permettent de traiter des points spécifiques et terribles de cette période : la Déportation, les crimes contre l’humanité et les génocides.
L’entrée en matière permet de resituer l’époque à venir dans son contexte et de comprendre comment nous en sommes arrivés à la Seconde Guerre mondiale (époque 1919- 1940).
Documents écrits, sonores et vidéos jalonnent l’ensemble des espaces, avec des interviews de résistants et déportés du Cher, une gigantesque cartographie symbolisant la ligne de démarcation permet de situer les points de passage, les villes coupées en deux et traitent de la vie quotidienne sous l’Occupation et la Résistance.
un musee en direction des jeunes
Entretenir la mémoire de la Résistance et de la Déportation c’est se donner les moyens pour transmettre les valeurs de ceux qui ont vécu cette période et animé les mouvements de Résistance, un message de citoyenneté qui passe par la défense de la démocratie, de la liberté et de l’humanisme. Ce musée est donc destiné à tous les publics, de tous les âges.
Mais au regard de l’objectif de transmission, à l’heure où de moins en moins d’anciens Résistants en vie, il est essentiel que les jeunes générations se retrouvent dans ce musée et participent ainsi au devoir de mémoire.
Le service éducatif du Musée et des Archives vous aide à préparer votre visite, en vous proposant différents parcours. Leur objectif est de vous montrer les différentes thématiques pouvant être abordées, selon les groupes de niveaux et les objectifs pédagogiques des enseignants.
quelques exemples de la collection du musee
La mention des droits pour chaque photo est : DADP- CG18
Daniel Lemaire et les membres de son maquis FTPF en 1944
|
Tenue de déporté |
Emetteur-récepteur morse de type 3MKII dissimulé dans une valise en carton. Ce type de matériel équipait les opérateurs radio affectés par les services secrets alliés à un réseau de résistance pour communiquer notamment sur les opérations aériennes.
|
Le Patriote berrichon du 7 septembre 1944, ce journal sort de la clandestinité et annonce la libération de Bourges par la Résistance la veille. |
Cette machine à écrire, utilisé d’abord par le PCF pour la production de tracts, est récupérée par le mouvement de Résistance « Front national ». Elle équipe de 1941 à 1944, des ateliers clandestins à Bourges et à Vierzon. |
Bicyclette équipée d’un panzerfaust (arme antichar) allemand. |
quelques chiffres sur le musee
ü Plus de 3 000 ouvrages consacrés à la période 1933-1945,
ü Plus de 200 objets exposés sur une collection totale de plus de 1 500 pièces,
ü Près de 275 documents reproduits,
ü 27 témoignages en écoute sonore,
ü 7 bornes vidéo et 4 bornes interactives avec différents programmes consacrés entre autres aux réseaux et mouvements de Résistance, aux stèles et monuments du Cher,…
ü 18 octobre 2010 : date de l’inauguration du musée
ü 1,2 millions : coût de la réalisation du musée
ü 366 m2 d’exposition permanente
ü 155 m2 d’exposition temporaire
l’ÉvÈnementiel
Des expositions temporaires
Des expositions temporaires viennent régulièrement soit compléter soit approfondir le contenu de l’exposition permanente.
Ces expositions offrent la possibilité d’aborder la thématique du musée de diverses manières et sont donc propice à relancer périodiquement l’intérêt du public, notamment pour le public local.
Des conferences, tables rondes et projections
A destination des professionnels, mais aussi pour l’écoute du grand public, le musée contribue à une dynamique de recherche par sa participation à des congrès scientifiques et l’organisation de tables rondes.
Cette activité est développée sur site par des cycles de conférences, colloques ou journées d’étude de haute qualité scientifique.
informations pratiques
OÙ ?
Le musée de la Résistance et de la Déportation se trouve à Bourges, au cœur du Berry dans la Région Centre.
- Autoroute A71 : Bourges, sortie 7 ;
- Bus : depuis la gare SNCF, ligne 1 et 2 puis changement Place de la Nation, prendre la ligne 3, arrêt Archives
Accueil du public
L’entrée du musée libre et gratuite.
Le musée est ouvert tous les jours, aux horaires suivants :
- du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h30
- samedi, dimanche et jours fériés de 14h à18h
l’equipe du musee
Directeur des archives départementales et du patrimoine
Xavier LAURENT
Chef du service action culturelle
Xavier TRUFFAUT
Médiatrice du patrimoine
Catherine POISSONNET
Documentaliste
Edith JAYET
Contacts
Tél. : 02.48.55.82.60
Fax : 02.48.55.82.61
E-mail : direction.archives@cg18.fr
Site internet : www.resistance-deportation18.fr
Pour l’accueil spécifique des groupes scolaires et jeune public : catherine.poissonnet@cg18.fr